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Origines de l’hypnose

Le phénomène hypnotique remonte à la plus haute antiquité. On le rencontre à Delphes, dans les mystères orphiques d’Eleusis et les mystères dyonisiaques de libération, les techniques millénaires du yoga (yoga nidra) et la méditation orientale.

Dans les sociétés traditionnelles, les hommes-médecine ou chamans ont toujours eu recours à la transe comme vecteur de guérison.

Cependant, il est officiellement admis que l’histoire de l’hypnose débute à la fin du 18ème siècle avec les découvertes du médecin viennois Franz Anton Mesmer qui élabora la théorie du « magnétisme animal » en démontrant la transmission d’un fluide magnétique d’un sujet à un autre. Un « lien » ayant été établi entre le patient et le thérapeute, celui-ci opère des passes sur tout le corps du malade afin de provoquer une catharsis.

Aussi critiquées qu’aient été ses interventions, parfois proches du spectacle, on ne peut nier qu’il fut le premier à poser les jalons de la relation thérapeutique.

Mais c’est à un autre médecin, le Britannique James Braid (1837-1910), que l’on reconnaît d’en avoir établi un usage médical fiable et d’avoir créé le mot « hypnotisme » pour illustrer les phénomènes décrits sous le terme de « magnétisme animal ».

La fin du 19ème siècle voit le rayonnement de l’hypnose en France allant de pair avec celui de la médecine française (1880-1890).

Nombreux sont les médecins qui s’y intéressent et l’exercent parmi lesquels deux figures prédominent : Charcot et Bernheim.

Jean Martin Charcot (1825-1893) médecin à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris, considéra l’hypnotisme comme « une mine précieuse à exploiter, aussi bien pour le physiologiste et psychologue que pour le médecin. »(1881) mais il s’en détourna plus tard, assimilant l’état hypnotique à un état pathologique de même nature que l’hystérie.

A la même époque, le psychiatre Hyppolite Bernheim, créateur de l’Ecole de Nancy, après l’avoir pratiquée, s’opposa aux théories de Charcot et la décrivit comme un phénomène psychologique normal. Cependant, progressivement, il abandonna l’hypnose formelle “il n’y a pas d’hypnotisme, il n’y a que de la suggestibilité”.

Freud utilisa l’hypnose pendant quelque temps mais y renonça considérant d’une part qu’elle ne laissait pas au patient la possibilité de s’investir pleinement dans la cure et d’autre part que l’absence de neutralité du thérapeute et la possibilité de mythification retiraient au travail psychique sa rigueur indispensable. Il conserva néanmoins de cette époque le dispositif initial : l’analysant allongé sur un divan en position de repos et l’analyste assis derrière lui.

L’hypnose fut à l’origine de deux concepts psychanalytiques majeurs (l’inconscient et le transfert) et certaines techniques psychothérapeutiques actuelles en découlent : la relaxation, la sophrologie, la PNL, l’EMDR etc…