Les bienfaits scientifiques de la marche
La marche était déjà qualifiée par Hippocrate (460-367 av.J.-C.), il y a plus de deux mille ans, comme étant « le meilleur remède pour l’homme ».
Quels sont ces bienfaits auxquels faisait allusion le « père de la médecine » ?
- La réduction des maladies cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.
- La baisse de la tension artérielle, qui intervient au bout de 40 minutes de marche et qui perdure 24 heures. (Le flux sanguin, qui a augmenté, provoque la dilatation des vaisseaux sanguins et par conséquent la réduction de la pression. Ce phénomène est concomitant d’une meilleure oxygénation du sang).
- La diminution du taux de cholestérol sanguin, c’est-à-dire la diminution des mauvaises graisses responsables des accidents cardiaques.
- L’augmentation de la densité osseuse, en prévention de l’ostéoporose. Cela résulte du mouvement de la jambe sur le sol. L’impact du pied entraînant davantage de stimuli électriques dans les os et facilitant l’absorption du calcium.
- Une meilleure capacité pulmonaire, qui permet un nettoyage des impuretés résiduelles et des infections dans les bronches. On respire bien plus profondément. On sort de notre aptitude à traverser la vie en apnée. Une grande respiration permet l’oxygénation de toutes les cellules de notre corps, y compris de nos neurones.
- Une réduction du diabète de type 2
- Une réduction des risques du cancer du colon ou du cancer du sein.
- Une réduction des risques d’obésité.
- Un meilleur sommeil
- Un risque plus faible de se faire une fracture ou de se blesser.
Si les grandes maladies du corps s’éloignent de nous lorsque nous décidons de marcher régulièrement, ce n’est pas l’unique bienfait que nous pouvons en attendre.
L’esprit jouit également d’une amélioration notable. Car en marchant sur les chemins, nous entreprenons notre propre psychothérapie.
Quand on marche, quand le corps est en mouvement, des changements imperceptibles se produisent dans notre cerveau. Ils concernent les neuromédiateurs (ou neurotransmetteurs) qui font la pluie et le beau temps chez nous.
• Augmentation de la production de sérotonine. C’est elle qui nous donne l’envie de sourire en nous levant et nous aide à voir le verre à moitié plein. Avec la sérotonine, on vit au niveau des solutions, non des problèmes. On se montre plus rationnels vis-à-vis des difficultés que l’on rencontre. Les antidépresseurs actuels s’appuient d’ailleurs sur la sérotonine, en favorisant sa conservation. On parle en effet d’ISRS, ou inhibiteurs sélectifs de sérotonine. Marcher constitue une alternative naturelle au traitement, quand on peut l’éviter. Il est toujours plus sage de prendre soin de sa santé par anticipation. Prendre l’habitude de marcher régulièrement, d’un bon pas, peut nous éviter d’être vulnérable à la dépression.
• Stimulation de la production de dopamine du fait de l’exercice. La dopamine est le médiateur qui booste notre envie de vivre. C’est l’énergie vitale que nous invitons en nous. Plus nous bougeons, plus nous nous remplissons d’énergie.
• Augmentation de la production d’endorphines. Ce sont des neuropeptides endogènes agissant sur les récepteurs opiacés. Elles sont responsables, pour une part importante, de l’équilibre de notre humeur et diminuent sensiblement les sensations d’angoisse et d’anxiété. Elles nous permettent une réelle relaxation. Quand le corps libère cette morphine naturelle, ce qui est le cas après l’exercice physique, notre sentiment de plaisir est au plus haut. Ce phénomène est parfois susceptible de générer une addiction et l’on cherche alors à retrouver ce sentiment de plaisir par la pratique intensive et répétitive d’exercices physique d’endurance.
• Augmentation de l’ocytocine, hormone du bien-être et de la confiance en soi, entraîne une baisse du taux de cortisol, responsable du stress qui impacte durement notre qualité de vie. L’ocytocine est une hormone clé. Elle est secrétée dans le cerveau quand nous échangeons des marques de reconnaissance et d’affection. Aussi est-elle connue sous le nom « d’hormone de l’amour (ou du bonheur) ». Pour augmenter sa production, en dehors des témoignages d’attention, de bienveillance que nous pouvons nous prodiguer les uns aux autres, l’exercice physique est tout à fait recommandé-dont la marche.